Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
jujitsupassion  judopassion
bienvenue chez les vétérans heureux



22

44

14

15

1 janvier 2012

intervieuws divers

jonathan jaquet,

le judo suisse lorgne les JO

 

 

Pierre Ochsner (à g.) et Jonathan Jaquet




            

A 21ans, il fait figure de grand espoir du judo suisse. Et c’est désormais sur ses terres, à Genève, qu’il affûte ses armes.

Après avoir brillé chez les juniors (champion de Suisse des moins de 90 kilos), il va se frotter cette année à l’élite en disputant ses premiers tournois de Coupe du monde. Champion lucide et ambitieux, il a dans un coin de sa tête les Jeux de Londres (2012).


Jonathan Jaquet, vous avez quitté le club de Morges pour venir à Genève, pourquoi?
Le Judo Club des Eaux-Vives m’offre des conditions financières plus intéressantes. C’est capital quand on sait que la saison d’un judoka de l’élite coûte plus de 50 000 francs. C’est aussi un point de départ pour toutes mes compétitions, comme des starting-blocks avant les tournois.


Le prochain départ, c’est pour aller où?
Je pars à Barcelone du 16 au 23 juillet, pour une semaine complète sur les tatamis. Aller à l’étranger est essentiel, l’encadrement en Suisse étant catastrophique.


Vous êtes ambitieux…
Oui. J’ai beaucoup à apprendre mais j’ai de grandes ambitions. Avoir intégré l’élite est déjà un bond de géant qui m’ouvre de nouvelles perspectives. Je vais disputer un important tournoi de Coupe du monde à Birmingham en septembre prochain.


Vos principales qualités?
Je n’ai pas une très grande explosivité. Mais je peux compter sur mon endurance et ma stabilité.


Si vous aviez un modèle…
Teddy Riner (ndlr: champion du monde français). J’ai beaucoup d’admiration pour lui, il est très accessible. J’ai pu rencontrer sa mère, qui m’a donné une anecdote sympa: bébé, son frère trouvait qu’il ressemblait à un ourson; le prénom Teddy vient de là!


Pour rejoindre les grands, à quels sacrifices devez-vous consentir?
Je m’entraîne 15 à 20heures par semaine. A l’approche de grands rendez-vous, la préparation s’intensifie.


La condition de judoka est précaire, est-ce pour cela que vous menez des études en parallèle?
La carrière d’un sportif de pointe n’est pas infinie. Je prépare un préalable en sciences sociales et politiques. Ensuite je pense faire relations internationales à Genève ou droit à Lausanne. Je souhaite être bien armé pour mon futur.


Renouveau amorcé


Pierre Ochsner place de grands espoirs en Jonathan Jaquet. En tant que président de la Fédération suisse de judo et ju-jitsu mais aussi à titre privé.

Les jeunes judokas doivent donner une nouvelle dimension à leur sport. La récente retraite de Sergei Aschwanden laisse de la place à la nouvelle génération qui peinait à grandir.

«Les figures incontournables telles que Sergei et Lena Göldi fédéraient l’ensemble des moyens, au détriment d’autres athlètes de talent», commente Pierre Ochsner.

Son objectif? Reconstituer un cadre national, faire émerger une équipe solide plutôt que des individualités.

Concernant le manque de visibilité du judo, la formation est, selon le président, un élément crucial. «D’excellents professeurs feront les champions de demain et ce sont eux qui font la visibilité et la reconnaissance du public.»

Pierre Ochsner prépare un projet pour que soit reconnu en tant que diplôme de capacité fédéral le métier de professeur de judo. Seul Suisse à avoir passé l’examen de 6e dan, il est un atout indéniable pour le judo helvétique, alliant recherche de la performance, perfectionnement de l’encadrement et volonté de réussite.

 

(phg)
TRIBUNE DE GENEVE

Publicité
Commentaires
Publicité