les fondamentaux du judo
La pratique du judo nécessite un ensemble
d’éléments fondamentaux et indissociables.
Le dojo
C’est le lieu
de pratique. Espace d’étude et de travail, il isole les pratiquants de l’agitation
extérieure pour favoriser la concentration et la vigilance, et permet
l’organisation de la séance de judo. Au-delà de sa simple existence physique,
le dojo est un lien mental et affectif qui unit les pratiquants.
La tenue
Le judogi
blanc du judoka est sobre et résistant. Identique pour tous, il marque
l’égalité devant l’effort et le travail dans le processus permanent
d’apprentissage.
Le professeur
Il est le
garant du processus de progression dans lequel il est lui-même impliqué. Il
guide l’apprentissage vers la maîtrise technique en s’appuyant sur les
principes essentiels et les éléments fondamentaux du judo. Le professeur est un
exemple.
Le partenaire
Le judo se
pratique à deux partenaires. Le judoka tient compte de l’autre et s’adapte à sa
diversité. Il respecte l’esprit de chaque exercice.
Le salut
Le salut est
une marque formelle du respect du pratiquant pour le professeur, pour le
partenaire, pour le lieu d’apprentissage, pour l’espace de combat. Il ouvre et
il ferme chaque phase essentielle de la pratique.
La chute
Aucune
projection de judo n’est possible sans un judoka pour l’effectuer et un autre
pour la subir. L’acceptation et la maîtrise de la chute sont nécessaires au
judoka pour garantir son intégrité corporelle mais aussi ses progrès futurs. La
chute est une épreuve mentale aussi bien que physique.
Les bases techniques
L’efficacité
du judoka se construit sur l’apprentissage approfondi de postures, de
déplacements, d’actions de création et de maintien du déséquilibre du partenaire,
de formes techniques fondamentales, de facteurs dynamiques d’exécution. Ce
socle commun de connaissances et d’habileté permet à chacun d’élaborer par la
suite sa propre expression du judo.
Le randori
Le randori
organise la rencontre de deux judokas dans une confrontation dont la victoire
ou la défaite n’est pas l’enjeu. L’expérience répétée du randori permet
l’acquisition du relâchement physique et mental dans le jeu d’opposition, la
mise en application dynamique des techniques acquises, l’approfondissement de
la perception dans l’échange avec le partenaire, la compréhension et la
maîtrise des différents principes d’attaque et de défense. Il est pratiqué dans
une perspective de progression.
Le shiai
Le shiai organise
la rencontre de deux judokas dans une confrontation dont la victoire ou la
défaite est l’enjeu. Il se pratique au club comme à l’extérieur, contre un
partenaire habituel ou contre un judoka inconnu, en fonction des règles
prédéfinies qui permettent de juger qui l’emporte. Il n’est pas l’aboutissement
de la pratique du judoka. L’expérience répétée du shiai permet l’accession à la
dimension tactique et psychologique du combat. Le shiai est une épreuve de
vérité, un test mutuel d’ordre technique, physique et mental.
Le kata
Le kata est
un procédé traditionnel de transmission des principes essentiels du judo. Il
consiste à mémoriser un ensemble de techniques fixé historiquement et à
exécuter cet ensemble de façon précise en harmonie avec le partenaire. La forme
bien maîtrisée doit permettre l’expression du combat, l’engagement total sur le
plan mental et physique des exécutants. Outil de stabilité et de permanence, le
kata est un lien entre tous les pratiquants d’aujourd’hui et avec ceux qui ont
précédés.
Le grade
Le grade est le symbole d’une progression globale du judoka sur le plan mental (shin), technique (gi) et physique (taï).
La ceinture en est la marque visible, la ceinture noire manifeste l’accession à un premier niveau significatif dans cette progression. Le judoka parvenu au niveau requis doit préparer l’examen de passage de grade suivant : le grade est une reconnaissance et une responsabilité.
Son enseignement s’articule autour de cinq points
majeurs :
Faire attention aux autres
Prendre des initiatives
Agir avec conviction
Savoir s’arrêter à temps
Ne jamais perdre courage.
En définitive, le
judo marie les avantages d'une pratique sportive exigeante - avec
notamment l'apprentissage très précieux de l'art de la chute - et une
démarche de type plus spirituelle où l'on prend progressivement
conscience de ses forces et de ses faiblesse.
Une véritable école de la vie !!